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source:LE JARDIN DU CROYANT
C'est l'histoire d'une jeune femme russe. Elle faisait partie d'une famille orthodoxe très conservatrice. Un commerçant russe lui a un jour proposé, à elle et à d'autres jeunes femmes, de l'accompagner dans un pays du golfe persique. Il parlait d'une intéressante affaire
d'appareils électriques à importer. Une fois arrivés,son discours changea radicalement: il les invita à se prostituer. Pour les convaincre, il faisait valoir des arguments financiers importants et mettait en avant son entourage relationnel prestigieux. La plupart des filles cédèrent, sauf elle. Elle était une chrétienne très pratiquante, elle refusa donc son offre.
Il se moqua d'elle en lui disant: « Ici, tu n 'es qu'une étrangère, personne ne t'aidera et je ne te donnerai pas le moindre sou. » Plus les jours passaient, plus son chantage se faisait pressant.
Il logea toutes les filles sous le même toit et cacha leur passeport. Face à cette situation plutôt délicate, de plus en plus de filles cédèrent à sa demande;mais elle resta intransigeante.
Elle lui a demandé à plusieurs reprises son passeport pour pouvoir s'en aller. Elle voulait tant rentrer chez elle. Mais il refusait catégoriquement de le lui donner. Jusqu'au jour ou elle finit par trouver son passeport.
Elle prit la fuite. Dehors, elle ne connaissait personne. Elle errait sans trop savoir ou aller. Elle ne possédait rien si ce n'était les habits qu'elle portait. Elle n'avait pas d'argent, pas d'ami chez qui elle aurait pu se réfugier,pas de quoi manger,ni ou se loger. Elle était tellement inquiète.
Soudain, un jeune homme attira son intention. Il marchait avec trois autres femmes. Il lui fit plutôt bonne impression alors elle se dirigea vers lui et commença a lui parler en russe.
Il s'excusa de ne pas savoir parler russe et répliqua:
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Oui, dit-
Elle sauta de joie puis pleura. Elle commença à raconter son histoire. Puis elle dit:
-
Mais son doute s'effaça quand il vit l'état dans lequel elle était. Elle n'arrêtait pas de pleurer, Il en discuta un moment avec sa mère et ses sœurs. Puis ils décidèrent de l'inviter chez eux.
Les jours suivants, elle essaya de joindre sa famille par téléphone mais personne ne répondait. Les lignes étaient en dérangement en Russie. Elle rappelait tout le temps chez elle mais en vain.
Toute la famille fut fort aimable avec elle. Elle se sentait vraiment comme chez elle et elle aimait beaucoup leur compagnie. Ils lui parlèrent de l'Islam mais elle ne voulait rien savoir. Elle était orthodoxe, l'Islam ne l'intéressait pas vraiment!
Un jour, Khaled lui apporta des livres en russe qui traitaient en l'Islam. Il les avait trouvés dans un centre islamique près de chez lui. Elle se mit a les lire et commença a s'y intéresser. La famille de Khaled tenta de la convaincre.
Les jours passèrent et elle finit par changer d'avis. Elle devint une bonne musulmane,passionnée de la religion. Elle voulais toujours apprendre plus. Elle ne fréquentait que des femmes vertueuses. Elle ne voulait d'ailleurs plus rentrer chez elle par crainte de retourner a son ancienne religion.
Un mariage heureux
Khaled se maria avec elle.
Au marché,elle vit un jour une femme voilée, son visage était entièrement caché. C'était la première fois qu'elle voyait une femme toute voilée. Étonnée, elle demanda à son mari :
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-
Elle se tut un moment puis répliqua:
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Les jours passèrent. La foi de cette jeune femme grandissait chaque jour.
Tout le monde l'aimait. Son mari la traitait comme une reine. Mais un jour, elle se rappela que son passeport allait bientôt expirer. Son renouvellement ne pouvait se faire que dans sa ville d'origine, en Russie. Elle devait donc impérativement y aller, sinon elle se retrouverait bientôt en situation illégale.
Khaled l'accompagna dans son voyage. Les voilà donc installés dans un avion de la compagnie aérienne russe. Fièrement, elle prit place aux cotes de son mari. Elle portait un voile qui la couvrait entièrement.
Khaled lui dit: « Je crains que nous ayons des problèmes à cause du voile que tu portes. » Elle lui répondit calmement: « Je ne crains qu'Allah. Ils ne me font pas peur. Ils peuvent dire ce qu'ils veulent. » Les gens les regardaient bizarrement. L'avion décolla et les hôtesses servirent les repas et divers alcools.
Apres quelques verres,les moqueries commencèrent a fuser;les uns regardaient les autres commentaient.
Khaled regarda, sans rien comprendre mais tout ce cirque commença vraiment a l'agacer. Elle resta calme et lui traduisit ce qu'ils disaient sur eux. Il en devint furieux. Mais elle lui répéta: « Ne t'en fais pas, ne sois pas triste. Tout ceci est négligeable comparé a ce qu'ont enduré les compagnons du Prophète (alayhi salat wa salam) et leurs épouses. »
L'arrivée en Russie
Khaled raconte :
Une fois arrivés en Russie, je croyais que nous allions partir chez sa famille et y rester jusqu'à ce qu'on finisse de régler les formalités pour valider son passeport. Mais ma femme voyait bien plus loin. Elle me dit : « Tous mes proches sont orthodoxes et ils sont assez intolérants... Je ne veux pas aller chez eux, du moins pour le moment. On leur rendra visite juste avant notre retour. En attendant , allons à l'hôtel ! »
Je m'étais dit qu'elle avait sans doute raison et nous étions donc partis louer une chambre d'hôtel. On y passa la nuit et, dés le lendemain matin, nous nous étions rendus à l'administration.
Là-
Elle refusa. On vit d'autre fonctionnaires mais ils dirent tous la même chose.
Ma femme continua de refuser de se montrer sur ses photos. On alla voir la directrice. Ma femme fit tout pour la convaincre. Mais cela ne servit à rien. Elle insista : » Mais madame, regardez-
Ma femme lui dit alors : « Je n'ai que ces photos à vous donner. » La situation semblait sans issue. Finalement, la directrice de l'administration lui dit : -
Une fois sortis de son bureau, ma femme me dit :
-
-
Allah n'impose a chaque âme que ce qu'elle peut supporter:
<< Craignez Allah tant que vous le pouvez.>>
On se trouve dans un cas d'extrême nécessité. En plus, ton passeport ne sera consulté que par une poignée de gens. Ce ne sont que de simples formalités administratives. Âpres, cache-
-
Devant son insistance, je n'avais pas pu refuser de l'accompagner. Nous étions partis a Moscou ou nous avions loué une chambre d'hôtel.
Le lendemain de notre arrivée, nous étions à la direction générale des passeports, en train de parler avec un premier fonctionnaire, puis un second, puis un troisième, jusqu'à ce que nous rencontrions le directeur général. Il fut particulièrement désagréable. Il regarda le passeport, vérifia les photos puis leva la tête.
-
Ma femme répondit:
-
Il s'énerva, prit le passeport, les photos et tous les autres papiers, les jeta dans un tiroir et dit:
-
Ma femme tenta encore de le convaincre mais il ne voulut rien savoir.
-
Ils parlérent entre eux en russe. Je ne compris donc rien. Je ne pouvais rien faire et j'en etait terriblement frustré. La pauvre! Elle avait tellement essayé de le faire changer d'avis, puis elle se tut et ce figea. Je me tournai alors vers elle pour lui dire:
-
Elle repondit:
-
Le ton commença à monter entre nous et le directeur nous fit sortir de son bureau. On sortir delà en trainant les pieds. Mes sentiments etaient partagés, j'éprouvais à la fois de la colere contre elle et à la fois de la compassion.
Notre discussion continua dans notre chambre d'hotel. J'essayais encore de la convaincre et elle essayait encore de me convaincre. Après la tombée de la nuit, nous avions prié avant de manger quelque chose. Ensuite, je m'étais couché pour dormir.
Quand elle me vit ainsi, son air changea. Elle me dit:
-
J'acquiesçai de la tete, puis etonné de sa question je lui demandai:
-
-
Je me levai alors et je priai autant que je pus. Ensuite, je m'endormis. Mais ma femme ne cessait de prier.
A chaque fois que j'ouvrais mes yeux, je la trouvais tantot debout, tantot inclinée, tantot prospternée. Des larmes coulaient sur ses joues. Cela dura jusqu'à l'aubre. Elle me reveilla, je fit mes ablutions puis nous priames ensemble. Elle s'allongea quelque peu, jusqu'au lever du jour.
A son reveil, elle me dit:
-
-
-
Nous y étions allés et dès qu'on mit les pieds chez eux, un des fonctionnaires nous appela. Il nous avait reconnus. Il dit à ma femme:
-
-
-
Nous avions regardé ce qui y était inscrit. C'etait bel et bien son passeport, avec sa photo ou elle etait voilée. Elle etait tellement heureuse. Elle se retourna vers moi et me dit:
-
Le fonctionnaire ajouta:
« Vous devez le faire cacheter par l'administration de votre ville d'origine.
C'est ce que nous fîmes. Je dis à ma femme que notre retour chez elle était sans doute l'occasion de voir ses parents. Nous avions donc décidé de leur rendre visite après avoir déposé nos bagages à l'hôtel.
Une horrible visite
Nous nous étions donc rendus chez sa famille, comme convenu. Ils vivaient dans une demeure très modeste, signe de leur pauvreté.
Nous avions frappé à la porte et c'est son grand frère qui était venu nous ouvrir. Il était jeune et plutôt costaud. Elle lui sourit en découvrant son visage, elle le prit dans ses bras. Il semblait ému de revoir sa petite sœur. Il avait l'air partagé entre d'une part la joie de son retour et d'autre part l'étonnement devant sa tenue vestimentaire. Elle entra en se tenant au bras de son frère, elle semblait si heureuse de revenir chez elle. Je les avait suivis un moment, puis je m'étais installé seul dans le salon.
Je les entendais parler entre eux en russe, je ne comprenais rien à ce qu'ils disaient. Tout a coup, le ton de la discussion monta brusquement. On se parlait de plus en plus fort. Il criaient tous sur ma femme qui repondait à chacun. J'avais bien senti que ça ne se presentait pas bien du tout mais je ne savais pas ce qui se passait.
Soudain les voix s'approchérent du salon dans lequel je me trouvais. Trois jeunes hommes et un homme plus agé se dirigérent vers moi. Alors que je croyais qu'ils allaient m'accueillir chaleureusement, ils m'attaquérent tous à coup de poings et de pieds. Oh mon Dieu! Comme ce fut affreux! J'etais coincé au milieu de ces quatre brutes, encaissant coup sur coup. J'avais beau essayer de me defendre mais cela ne servait a rien. J'avais meme pensé que j'allais en mourir.
J'avais voulu fuir mais j'avais oublié la direction de la porte. Je la distinguais difficilement sous les comme un fou vers l'exterieur. Ils concurent derriere moi. J'avais pu disparaître dans la foule et regagnez l'hotel.
Je ne pouvais pas me regarder dans le miroir. J'avais des traces partout, sur mes joues, mon front, mon nez. J'etais ensanglanté et mes habits etaient tout déchirés. Je me lavait en remericant Allah de m'avoir sauvé de ces brutes. Mais je pensais beaucoup a ma femme, son image ne me quittait pas. Je me demandais s'ils lui infligeraient la meme chose qu'a moi. Je suis un homme mais elle... O Allah! J'avais si peur pour elle.
Va-
Satan commença à me chuchoter: « Elle ne pourra pas rester musulmane. Elle retournera surement à son ancienne religion. Tu rentreras seul chez toi. »
des idées noires me traversaient l'esprit. Comment agir? J'étais étranger là-
Le matin, je m'étais changé et j'étais parti voir ce qu'il était arrivé à ma femme. Je sortis prudemment. Je guettai leur maison de loin, la porte était fermée. J'attendis..
Après un petit moment, les trois jeunes et le vieil homme sortirent. Ils avaient l'air d'aller au travail. La porte s'était refermée derrière eux et j'avais passé la journée à attendre. J'espérais revoir ma femme mais non rien, je n'avais vu personne.
Les hommes rentrèrent à la tombée de la nuit. Comme j'étais fatigué, j'étais retourné à l'hôtel. Le lendemain j'avais agi de la même manière mais je la vis toujours pas. Et le troisième jour aussi..
Je commençais à douter sérieusement: « serait-
Mais tout au fond de moi, je n'arrivais pas vraiment a y croire, tout paraissait si calme. Je reprenais petit à petit espoir, oui j'allais revoir ma femme, ce n'étais qu'une question de temps.
Le quatrième jour, je m'étais encore une fois approché de leur maison. Je guettais les moindres mouvements. Les jeunes et leur père partirent comme d'habitude au travail. Je patientais encore et toujours en me forçant à rester calme
Soudain la porte s'ouvrit sur une jeune femme. C'était elle!
Elle regardais à droite puis à gauche, comme si elle cherchait quelqu'un, sans doute moi!
Je courus vers elle mais plus je m'approchais plus je remarquais les traces de coups sur son corps. Elle avait été battue, ses plaies saignaient encore. Son visage était plein de traces de coups, plein d'hématomes, ses habits pleins de sang. Quand je la vis ainsi, je ne pus me retenir! J'eus les larmes aux yeux. On lui avait ligoté les mains derrière le dos. Ses pieds étaient attachés avec une chaine. Elle était dans un état lamentable.
Elle me dit en gémissant mais avec assurance:
-
Elle referma la porte. Je rejoignis l'hôtel en traînant des pieds. Je me sentais déchiré. Toute la journée, j'avais prié Allah. Le temps passait difficilement.
Le lendemain, je n'eus d'autre compagnie que celle d'Allah. La troisième nuit, on frappa à ma porte. Je sursautai.
-
J'avais tellement peur. S'ils avaient trouvé l'endroit où je me cachais? Je tremblais rien qu'à cette idée. J'avais répété difficilement, la gorge nouée:
-
OUVRE, C'EST MOI!
Je reconnus à peine ma femme, le son de sa voix était si faible. J'avais alors allumé la lumière lui avais ouvert la porte. Elle entra en disant:
-
-
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Je m'étais habillé. Elle se dirigea vers sa valise, se changea et ramassa ses affaires. Nous avions sauté dans le premier taxi venu. Une fois sur le siège de la voiture, elle se jeta toute épuisée dans mes bras. C'était si déplorable à voir.
Je dis au chauffeur: « A l'aéroport! »
J'avais appris un peu de russe. Mais elle me dit:
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-
Nous étions allés dans un premier village. Puis, une fois là-
Nous avions réservé nos billet, puis nous étions allés nous reposer dans un hôtel.
Nous nous sentions enfin en sécurité. Elle enleva ses vêtements. C'était dur à voir. Aucune partie de son corps n'avait échappé à la torture. Elle avait des traces partout, des blessures éparpillés, les cheveux coupés, les lèvres gonflées.
Je lui avais demandé de me raconter ce qui s'était passé. Elle me répondit:
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Puis ils me menacèrent, si je ne renonçais pas à l'Islam, je ne quitterais pas la maison vivante. Après, ils m'ont ligotée et ils s'en sont pris à toi. J'entendais tes cris. Quand tu t'en enfui, ils m'ont attachée pour m'immobiliser complétement et ils ont commencé à me frapper avec des fouets que je n'avais pourtant jamais vus. Ils m'insultaient, cela se répétait tous les jours. De l'aube jusqu'à ce que je perde conscience.
Ils partaient le matin au travail. Je restais avec ma mère et ma petite sœur de quinze ans. Elle se moquaient de ma situation. Elle n'arrêtaient pas d'en rire. C'était le seul moment où je me reposais. On me battait jusqu'à ce que je m'évanouisse. Ils m'ordonnaient de délaisser l'Islam. Je refusais et je continuais à endurer tout cela. Ma sœur me disait:
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Je lui ai alors expliqué les vertus de l'islam, du monothéisme et de la foi. Au début, elle y prêtait peu d'attention, mais avec le temps elle commençait à s'y intéresser. L'image de l'Islam s'éclaircissait petit à petit dans son esprit. Jusqu'à ce qu'elle me surprit un jour en déclarant que j'avais raison.
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Elle était tellement convaincue qu'elle me proposa de sa propre initiative de m'aider.
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Elle était montée sur le toit de la maison. Je lui avais donné ta description. Je lui avais dit de m'ouvrir la porte si jamais elle te voyait. C'est ce qu'on fit l'autre jour. Mais je ne pouvais pas sortir. Ma sœur n'avait que la clé de la chaine que me liait à une poutre au milieu de la maison. J'étais ligotée par deux autres chaines dont les clés se trouvaient chez mon frère. Je pus te voir grâce à ALLAH et te demander de m'attendre.
Après cela, ma sœur décida de m'aider à m'enfuir. Elle était devenue une si bonne musulmane en si peu de temps. On ne savait pas comment faire pour avoir les clés, c'est là qu'elle eut l'idée de leur préparer une boisson alcoolique concentrée. Ils avaient tellement bu qu'ils s'endormirent complétement souls. Elle put voler les clés de la poche de mon frère et ôter mes chaines. Je me précipitai alors vers l'hôtel.
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Après tout ce qu'elle venait de me raconter, je l'avais invitée à dormir un peu pour oublier ce cauchemar. Elle récupéra un peu de ses forces. Le lendemain, nous avions pris l'avion pour rentrer chez nous. Ma femme passa quelques jours à l'hôpital. Ses blessures cicatrisaient petit à petit, et nous priâmes pour sa sœur!
Très chère sœur
Je ne t'ai pas raconté cette histoire pour t'émouvoir ou pour le simple plaisir de faire couler tes larmes.
Mais c'est surtout pour que tu saches ce qu'on peut apporter à notre religion et ce qu'on est capable de faire quand on y croit fermement.
L'islam c'est le sacrifice. C'est la bravoure.
Fais attention à ne pas être une victime. Estime-
Et je t'aiderai à ce que tu sache quelle est ta vraie valeur..